lundi 28 janvier 2013

Bière: Alésia

Pour ma première chronique et pour vous souhaiter la bienvenue au Bar du Gouffre, j'ai choisi de vous parler de la cervoise historique Alésia, de la microbrasserie du Lièvre qui a malheureusement été la proie des flammes le 18 janvier dernier. N'ayez crainte, mes chers piliers de bar, la brasserie sera reconstruite et nous ramènera ses confections houblonnées dès qu'elle en sera capable!

Passons maintenant aux choses sérieuses. La Alésia a été brassée selon des techniques datant de 2000 ans, redécouvertes par un méticuleux travail d'historien et d'artisan brasseur. Ils nous ont amené une bière au goût sec et ayant un goût prononcé d'agrumes et d'épices, sans aucune amertume, et à 5% d'alcool. Pas si mal pour une bière brassée sans houblon! Refermentée en bouteille, elle se boit bien froide et elle est excellente telle quelle, ou accompagnée de quelques sangliers rôtis. Elle est présentée dans ce qui est probablement la bouteille la plus jolie et la moins pratique de toutes les bières québécoises. Sortez le glaive pour couper la cire, elle est plutôt coriace. Somme toute, il s'agit d'une cervoise intéressante et qui amène des goûts auxquels on n'est pas nécessairement habitués. Un peu chère à plus de 10$ la bouteille de 750ml, mais la découverte en vaut amplement la peine!

Pour ceux que l'Histoire intéresse, Alésia fut le lieu de défaite d'un des plus grands chefs de guerre que la France aie jamais connue. Vercingétorix était un chef Gaulois qui a fédéré les peuples Celtes de la région de l'actuelle France pour faire face à l'envahisseur Romain et aux armées de Jules César. Il a été vaincu en -52 à la suite d'un siège de quatre mois ayant décimé une bonne partie de son armée et sa reddition a été rendue célèbre à cause de l'acte symbolique de déposer ses armes au pied du vainqueur.